(vues et entendues par Zazik)
Organisation pratique :
1er WE de décembre, Hall du parc des expositions, navettes depuis le centre ville.
Nourriture bonne et variée (inévitable galette-saucisse, excellentes huitres bretonnes, mais également des plats du monde très bons!)
Bières pas chères (2,5€ le demi / 5€ la pinte en gobelets consignés)
Prévoir un retour en navette ET vomi (vous l'aurez compris ;-)
Programmation musicale : pointue plutôt electro/rock/inclassable
VENDREDI 2 DECEMBRE 2011
Arrivée sur le site vers 22H, découverte des différents halls et repérages des bars et des toilettes (capital pour une soirée sereine ;-) et c'est parti pour les concerts!
# Kakkmaddafakka
C'est un groupe norvégien originaire de Bergen composé de 7 (très!) jeunes types de formation classique. Les scandinaves présentent leur deuxième album Hest produit par le leader de Kings Of Convenience et The Whitest Boy Alive, Erlend Øye.
Première bonne surprise des Trans, la formation qui rassemble sur scène pas moins de douze musiciens distille un savant mélange de pop, electro et une petite dose d’indie. Si leur musique est un peu trop "léchée" pour moi, sur scène ils font preuve d'une énergie détonante et d'un humour certain qui ne laisse pas indifférent!
# Orchestra of Spheres
Direction pays des kiwis à présent avec 4 néo-zélandais aux looks bariolés qui fabriquent des instruments énigmatiques ("biscuit tin guitar", "sexomouse marimba"...) pour faire une musique étrange, mélange de sonorités tradimodernes à la Congotronics, de musique de gamelan indonésienne, de free jazz, d'électro et de pop psychédélique...
La seule vidéo potable pour vous donner une idée de ce que ça donne sur scène:
Malgré les apparences, j'ai plus été séduite par leur musique, entêtante, entrainante et riche de références, que par leur prestation scénique. Ce sont d'excellents musiciens, très concentrés sur leur prestation musicale moins sur leur public (c'était peut-être que ce soir là ou peut-être que ça viendra sur leurs prochaines scènes...). A suivre en tout cas, car c'est une très belle découverte musicale!
Un extrait de leur album Nonagonic Now, distribué par Fire Records:
PS : pour ceux qui aiment ce son, allez jeter une oreille à Congopunq!
# Hollie Cook est la fille de Paul Cook (batteur de The Sex Pistols) et de Jennie Matthias (chanteuse du groupe 2Tone The Belle Star). Elle distille un reggae langoureux avec une voix enjôleuse et de savoureuses mélodies, chérie des services de presses musicaux mais , elle fut la grosse déception des Trans... Voix en sourdine, effacée de la scène où (heureusement) son MC faisait le show... L'intégralité du concert :
On va s'en remettre rapidement avec cet inconnu...
# Colin Stetson, un musicien surdoué et atypique. Par des utilisations déviantes de ses saxophones et par des techniques respiratoires d’une complexité et d’une difficulté rare, il crée des nappes transcendantales, hypnotiques, envoûtantes et un rien mystiques. Vraiment très impressionnant en live surtout lorsque vous arrivez quand ça a déjà commencé et que vous mettez un certain temps à comprendre que c'est vraiment cet homme et son saxo, sans boite à rythme, ni autre machine qui crée ces nappes sonores!
Pour vous donner une idée, un très bel extrait de la blogothèque :
Et pour ceux et celles qui en voudraient davantage un extrait des Trans sur le site d'Arte live Web (vous pouvez m'entendre sifflez dans l'extrait si vous avez la patience ;-)
Et pour finir cette trépidante journée, je vous aurais bien parler de SBTRKT mais il est 2H du matin, j'ai marché toute la journée dans Rennes, je digère encore ma galette-saucisse et de fait, la fatigue a raison de ma curiosité musicale...
SAMEDI 3 DECEMBRE 2011
Arrivée vers 23H (après un bon resto rennais ;-) et ça commence très fort avec...
# Hanni El Khatib qui nous offre un concert très rock'n'roll... Avec sa guitare au son brut et simplement accompagné d'un batteur métronomique, le jeune américain vient nous faire partager son amour des années 60 et du rock. Mais plus que les chansons (une alternance de rock garage fulgurant et de ballades blues) c'est l'attitude qui est rock'n'roll... Une guitare, des tatouages, de la bière, de la sueur, tout y est! Il dédicace même une chanson à sa maman, j'adooore!
Direction le Hall 4 (qu'on ne quittera plus de la soirée) pour tenter de voir...
# Shabazz Palaces et son electro hip hop déjanté qu'on avait apprécié sur disque... Malheureusement, trop d'infrabasses auront rapidement raison de nos limites physiques (ma cage thoracique vibrant en permanence, j'ai préféré rejoindre le bar....). Mais je vous laisse jugé de leur musique sans ses fameuses infrabasses :
Une petite déception donc mais on va vite s'en remettre avec...
# Spoek Mathambo un jeune Sud-Africain qui, dans la même veine electro hip hop, va nous offrir un concert sombre, âpre et magnétique. Mathambo se nourrit à la contestation de la Zulu Nation, à la hargne de Public Enemy, à l'euphorie rave et aux basses maousses. En puisant à la fois dans les sons colorés de Soweto, dans l'urbanité mondialisée du rap et dans le post-punk glacial, le jeune homme – récemment signé sur Sub Pop – s'impose comme une valeur sûre du hip-hop qui ne tient pas en place.
Pour vous donner une idée, regardez ce clip :
on va poursuivre le festival dans la même veine avec...
# Spank Rock
et son l'electro hip hop très efficace sur le dancefloor notamment (malheureusement, il est 3H du matin et mes pieds n'en peuvent plus...). Et pour donner une idée à vos oreilles, un petit clip qui tue!
Et il y avait aussi tout ce qu-on a raté ....
(pour de multiples bonnes raisons comme : on est arrivé trop tard, on faisait la queue au bar puis inévitablement aux toilettes ou qu'on soit parti trop tôt...)
BREF, une petite liste de tout ce qu'on aurait voulu voir mais qu'on a pas pu!!
#Ghostpoet alias "Obaro Ejimiwe, MC britannique originaire du Niger, ne brasse pas de l’air inutilement ; il préfère l’user avec parcimonie, déroulant son flow nonchalant à la limite du spoken word sur des instrumentations vaporeuses et digitales. Dans son album "Peanut Butter Blues & Melancholy Jam" cherchez un tube, vous n’en trouverez pas, juste d’excellentes chansons dont la discrétion apaise comme une verveine. Moins toasté que Roots Manuva, plus stimulant que The Spaceape, Ghostpoet semble avoir trouvé l’alchimie rendant l’électro, le dubstep et le hip-hop solubles l’un dans l’autre. “Us Again Whatever Ever”, que n’aurait pas renié Burial, et la splendide simplicité de “Survive it” suffiront à vous convaincre de la classe du bonhomme". (extrait de Tsugi par Mathias Riquier).
Ben y passait trop tôt, j'étais au resto!
#Holloys regroupe une poignée de pointures (membres de The Breeders, Rye Coalition,..) et traîne ses guêtres aux côtés de Wire, Shellac ou Foals. Mais Holloys, c'est avant tout deux batteurs, une trompette, un synthé, une guitare et deux basses pour un maelström débordant d'idées, de larsens mélodieux et surtout d'un punk-funk imparable.
Ben ça a l'air bien, je vais voir si y passe en France en 2012...
#Zé Brown est à la fois inscrit dans la tradition brésilienne du repente (chanson à répondre en VF) et celle nord-américaine du hip-hop, il confronte ces deux approches musicales pas si éloignées, son débit rap accompagnant des rythmes rythmique qui repose sur des tambourins et de grosses basses. Le résultat ? Un hip-hop chaleureux marqué par le funk de Maceo Parker et porté par le flow inimitable de ce personnage haut en couleurs!
Ben peut être bien qu'on est resté coincées au bar à eau, y'avait un monde de malade!
la preuve en image..
#Silverio ce serait quelque chose comme DAF en poncho, Suicide dévorant des fajitas (autant le dire que des groupes de référence pour moi...). Mais c'est aussi et surtout un performer hors pair, vêtu d’un simple slip ou en costume trois pièces, à la fois entertainer de génie et magicien manipulant des fréquences étranges, synthétiques et percutantes. Et j'aurais enfin mis un visage sur ce morceau que j'adore depuis des années: yepa,yepa, yepa!
Ben y passait trop tard, j'avais plus de panards!
#Dellarge/Senior Picante : DJ set mexicain (mais là pour danser là dessus à 6H du matin, la verveine n'y suffit pas ;-) et qui livre de véritables performances aussi dérangeantes qu'hilarantes avec son comparse et compatriote Silverio...
Ben là, je regrette vraiment d'avoir raté ça...
ça donne envie d'y retourner l'année prochaine mais je ferai des siestes ou il faudra que j'améliore la verveine, au choix!
